la disparition de l'autorité traditionelle en tribu
On constate surtout sur la grande terre que la jeunesse n'a plus de repère culturel, notament quand ll n'existe plus de chef dans les clans ni de conseil de clans dans les chefferies. Cette jeunesse qui ne se reconnait pas dans le monde occidental a de plus en plus de mal à se faire méme une place dans le monde kanak contemporain. voici un article paru dans les nouvelles qui nous montre l'exemple de thio mais d'autres coins comme wawilu, canala ou saint-louis sont également touchés. ARTICLE DES NOUVELLES : |
Alcool, cannabis, datura, délinquance routière, irrespect des coutumes… La gendarmerie, les chefs coutumiers et la mairie ont décidé de travailler de concert pour combattre ces fléaux. Depuis le mois de janvier, les trois entités étudient la mise en place d’un règlement intérieur dans les tribus. En 2007, rapport terrible pour la commune de Thio. Les chiffres de la délinquance sont désastreux : +60 % par rapport à l’année précédente. Les délits vont du petit larcin au vol en réunion en passant par la conduite sous l’emprise de l’alcool. Ils sont majoritairement le fait de jeunes gens. La cause ? Lors d’une réunion organisée le 21 janvier dernier à l’initiative de la gendarmerie et en présence des chefs des districts de Thio et de Borendy, un constat s’impose : les jeunes sont à la dérive car les parents n’assument plus leur rôle d’éducateurs. « Les femmes jouent au bingo et les hommes boivent. Pendant ce temps-là, les jeunes sont seuls », dénoncent conjointement l’adjudant Stéphane Bordes, le maire, Thierry Song, et les coutumiers. « La jeunesse est devenue incontrôlable. Il n’y a plus de respect car les parents ne leur enseignent plus la coutume. La plupart ne savent même pas parler notre langue », se désespère Jules Toura, grand chef du district de Thio. À la clé ? Thio gagne en sécurité, son image s’améliore et une activité touristique peut espérer se développer. D’ici là, le chemin à parcourir est long et sinueux car les termes du règlement doivent être acceptés par l’ensemble de la population. « Il faut tenir compte de leurs idées si on veut qu’ils adhèrent au règlement », prévient Jean-Guy M’Boueri, sénateur coutumier. |