Noël Poindi a été intronisé grand chef de Diahoué
Un retour aux sources![]() art des nouvelles calédoniennes |
Noël Poindi a été intronisé grand chef de Diahoué, samedi, à l’issue d’une cérémonie. Une centaine de personnes ont assisté à cet événement exceptionnel qui s’est déroulé selon la tradition. Rythmé par les danses traditionnelles et les échanges de coutumes. De mémoire d’habitants, jamais une intronisation n’avait eu lieu à Diahoué. « Peut-être chez nos ancêtres, mais ça date », assure Rock Doui, le responsable de l’organisation. La cérémonie d’intronisation du grand chef Noël Poindi, qui a eu lieu samedi, constituait donc une première. Et même si la population l’attendait, le public était plutôt clairsemé. « L’important, c’est que tous les clans étaient là. Et nous étions heureux de voir des gens du dispensaire ou de la gendarmerie. » Les représentants de l’aire coutumière Hoot Ma Whaap, du Sénat coutumier et de la province ont aussi fait le déplacement. Au total, une petite centaine de personnes a assisté à la cérémonie. Une cérémonie traditionnelle, exécutée dans les règles de l’art. « Nous avons voulu donner corps à nos histoires. Il est important de redonner du sens à tout ça. C’est quelque chose que nous aimerions transmettre à nos jeunes. D’ailleurs, aujourd’hui, ils voient la coutume d’un autre œil », explique Rock Doui. La journée a débuté par des danses en costumes traditionnels avant de célébrer la passation de pouvoir entre le vieux Fidéli Poulio et le jeune Noël Poindi. La remise du casse-tête et de la monnaie kanak, symbole de la transmission de pouvoir fut l’un des moments forts de cette journée. « Même s’il y a un nouveau grand chef, l’ancien reste un coutumier. Il connaît les chemins et reste important. » Un discours sur la généalogie a ensuite été prononcé du haut d’un bois planté. L’enchaînement des événements, les histoires des clans ont plongé le public dans les méandres du passé. Avec cette intronisation, le statut de grand chef revient à la famille Poindi qui détenait autrefois le titre. « C’est un retour aux sources en quelque sorte. On redonne de la dignité au titre », précise le responsable de l’organisation. « Nous avons voulu donner corps à nos histoires. Il est important de redonner du sens à tout ça. » Comme le veut la coutume, la journée s’est achevée autour d’une bonne table. Douze bougnas, deux cochons et une foule de plats traditionnels : les clans préparaient l’événement depuis deux semaines. « Mais cela fait déjà un mois que les discussions sont menées pour obtenir l’aval de tous les clans concernant la nomination du nouveau chef. » Autant dire que l’événement a mobilisé tout le monde : trois cents à quatre cents personnes regroupées dans les sept clans. Une grande première à Dihaoué. ![]() |